Etudier ou jouer… il faut choisir !
"L’addiction, ça ne me concerne pas !" C’est sans doute ce que s’était dit ce jeune étudiant suisse de 24 ans... avant que sa vie ne bascule !
Le jeune homme s’est mis à fréquenter les casinos à cause de sa solitude. De une à deux fois par semaine, ses visites à l’établissement de jeu deviennent rapidement quotidiennes. Il aime le Blackjack, mais celui-ci ne le lui rend pas bien : malgré les nombreuses pertes ce jeune accro aux jeux d’argent est convaincu qu’il se refera.
Alors il investit ses économies, son salaire et sa bourse d’étude. C’est une croupière qui alerte les affaires sociales du casino, et notre joueur invétéré se retrouve rapidement interdit de casino. Malgré cela, il traîne comme une âme en peine autour de l’établissement, espérant toujours pouvoir entrer.
C’est là que notre ex-étudiant en droit (il a entre-temps raté ses examens et a été renvoyé de la fac !) prend conscience qu’il a besoin d’aide ! Un appel à l’aide que pourtant beaucoup de drogués n’ont pas la force de lancer.
En Suisse comme en France, 3% des joueurs sont addicts
Car oui, l’addiction aux jeux d’argent est une addiction, comme celle au tabac, à la drogue ou à l’alcool. En Suisse comme en France, environ 3% des joueurs sont des joueurs invétérés et peu demandent de l’aide. Fort heureusement, il existe des structures d’accueil, les CJE (Centres du Jeu Excessif), où des médecins sont à l’écoute des dépendants par exemple.
Il s’agit souvent d’un problème relationnel ou professionnel qui incite majoritairement les hommes jeunes, présentant des traits impulsifs et avec un statut social modeste à commencer à jouer. Certes, tous ne basculent pas dans l’addiction, mais ceux qui y succombent sont également plus enclins au suicide.
Grâce à ces centres, les patients bénéficient d’un « accompagnement socio-éducatif ciblé sur la gestion de l’argent et de l’endettement » pour mieux contrôler leurs comportements de jeu et réduire les dommages liés au jeu excessif. Néanmoins, sans être pessimiste, les spécialistes reconnaissent que les taux de rechute sont élevés.